13/10/2024
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Balade à la découverte d'un terroir agropastoral, ruines d’habitats, bastide, enclos, bories. Voie romaine et milliaires.
Nous avons commencé notre balade par une parcelle proche du Plan des Noves.
En nous dirigeant vers les premiers vestiges, nous avons trouvé cette énigmatique pierre gravée. Aucune explication, pour l’heure, de sa signification.
Nonobstant ces inscriptions inconnues, il s'avère que cette zone est sans histoire. Pas de traces de l’époque néolithique, contrairement au Plan des Noves, pas d’actes notariés, pas de mentions des cabanes, situées sur la parcelle que nous visitons, sur le cadastre napoléonien de 1833.
Donc, deux possibilités :
- soit elles étaient déjà en ruine.
- soit elles ont été construites après 1833.
La première construction est un cabanon avec un toit à une pente qui était recouvert de tuiles, dont on retrouve les débris à l’intérieur des murs.
Attenante à la cabane, une annexe.
Devant cette construction, une aire de battage.
Un peu plus haut, un deuxième cabanon.
Tout autour de nous, des terrasses de cultures avec des murets en pierres sèches.
Puis, nous avons emprunté la voie romaine devenue, au fil des siècles, le chemin pour aller de Vence à Coursegoules, jusqu’à la construction de la route actuelle.
Contrairement aux idées reçues, les voies romaines n’étaient pas pavées loin des villes. Elles étaient à vocation militaire et poste impériale. Les routes étaient entretenues, avec des mansiones, gîtes d’étapes pour se reposer, changer de chevaux, etc... Ces routes servaient aussi pour le commerce.
Celle-ci, qui est une voie romaine secondaire, a subi des modifications du fait de sa longue utilisation, mais le tracé est resté le même.
Elle est connue archéologiquement grâce aux bornes milliaires situées sur son parcours tout les 1.458 km, dont voici, ci-dessous, un exemplaire fractionné en deux parties.
Nous avons ensuite rejoint une autre construction, présente sur le cadastre de 1833, située dans la combe de Barbe. Elle appartenait à un propriétaire, riche de deux parcelles, qui s’appelait Jean-Baptiste, Michel CALVY.
On trouve une bergerie et un parc avec un habitat dans le parc.
Nous avons poursuivi notre route, croisé un oratoire sur le chemin et pique-niqué près d’une borie, non citée sur le cadastre de 1833.
Une borie est un abri temporaire, caractérisé par une construction en pierres sèches et encorbellement. Cela demande un savoir-faire, ce n'est pas forcément le paysan qui la construit ; il peut faire appel à des artisans itinérants.
Ici, nous sommes en zone pastorale, toujours sur le territoire de la combe de Barbe qui recèle de nombreuses bergeries.
Nous avons gravi la montagne jusqu’à l’enceinte de Peymia qui serait un enclos pastoral indatable, avec un fond de cabane à l’extérieur. Sur le cadastre de 1833, il est indiqué comme parc.
Puis, nous sommes redescendus dans la zone du jas de Baylé. Le jas est une bergerie. On y trouve un habitat à la construction soignée, avec un bel escalie, et une citerne.
En 1833, il n’apparaît pas comme bergerie, mais comme parcelle indiquant un parc à côté d’un terrain labourable et d’un essart.
L’habitat et la citerne datent donc d’après 1833.
Nous sommes ensuite passés devant un enclos de belles dimensions.
Ci-dessous, des photos de Nicole ROMAN, une adhérente, de l'enclos, ainsi qu'une vue sur la mer et une partie du groupe en vadrouille :
Nous avons poursuivi la balade en nous dirigeant vers un point de vue superbe sur la vallée du Malvan, où on a aperçu la bergerie fortifiée – plus d'infos sur le lien ci-dessous :
Puis, dernière étape devant une autre borie.
Ainsi s'achève cette belle journée.
Un grand merci à nos guides, Denis BIETTE et André ROBINET.
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