10/03/2019
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Visite du village médiéval (castrum de Taradeau) et oppidum du Fort (IIe - Ier s. av.n.è.)
Le nom de Taradeau est attesté en 1020 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint Victor de Marseille. Quatre confirmations pontificales (1119 à 1227) attribuent à l’Abbaye de Saint-André-de-Villeneuve-lès-Avignon l’église prieurale Sancti-Martini et l’église paroissiale de Taradello située dans le castrum.
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L'OPPIDUM DU FORT
Découvert après un incendie, par photo aérienne, dans les années 1970, l'oppidum de Taradeau a été débroussaillé par l'association Tarad'oppidum et fouillé.
A l'origine, il y avait cinq portes. Trois d'entre elles ont été murées. Ne restent aujourd'hui que la porte est et la porte ouest, piétonnière.
D'énormes tours protégeaient le mur nord, ainsi qu'un fossé.
Le site a connu trois états :
- Une fréquentation sans élément bâti vers la fin du IIIe, début IIe siècle avant notre ère.
- La construction de remparts sans trace de bâti à l'intérieur vers la fin du IIe siècle J.C.
- L'installation de cases contre les murs nord et ouest.
On peut faire le tour extérieur de l'oppidum en longeant les remparts..
L'oppidum de Taradeau présente plusieurs différences avec d'autres oppidums. Il n'est pas situé au sommet, il est en forme de pentagone, il n'a pas d'enceintes multiples.
A partir du site, on peut voir 39 structures de la sorte, comme l'oppidum de Lorgues juste en face, ainsi que la rivière Florieye qui peut présenter de violentes crues.
L'oppidum de Taradeau est abandonné sans violence vers le milieu du Ier siècle avant J.C. La région étant pacifiée par les Romains, l'habitat s'installe, en plaine avec d'immenses villas, jusqu'à la fin de l'Empire romain.
Au Moyen Age, des fours à chaux sont installés à l'intérieur de l'oppidum.
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La page Facebook de Tarad'oppidum
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LE VILLAGE MÉDIÉVAL
Le village se situait sur un piton, au-dessous de l'oppidum. Les vestiges du castrum se cachent dans la forêt. Juste sous l'église, face au cimetière, les murs d'une maison sont visibles.
La maison médiévale
La maison médiévale a été fouillée.
Voir lien ci-dessous
Malgré le peu de surface prospectée et l’arrêt momentané de la fouille, nous pouvons provisoirement conclure que, lors de la période d’occupation du castrum, un petit bâtiment s’élevait à l’emplacement du sondage. Son existence est prouvée par la présence de murs et de nombreux fragments de céramique commune ou d’importation. Il est difficile, avec très peu de données, de connaître quelle en était l’utilisation ; s’agissait-il d’un bâtiment servant à l’exploitation des terres ou bien d’un peint d’appui extérieur pour la défense du village ? Ultérieurement, l’édifice fut abandonné en même temps que le castrum, un remblai le recouvrit, qui servit à asseoir une restanque
Le castrum
Le castrum médiéval s’est édifié en hauteur sur la colline au nord du village actuel. L’église (aujourd’hui chapelle Saint-Martin) est implantée dans la partie orientale de l’enceinte castrale que domine le donjon à l'ouest. L’ancien village daté du 13e siècle s'étalait sur le flanc nord-ouest de la colline en contrebas du castrum sans être protégé par une enceinte ; il fut abandonné dans la deuxième moitié du 14e siècle.
1. — Le castrum occupe le sommet d’une colline peu élevée située en contrebas et au sud de l’oppidum du Fort. L’enceinte épouse les contours de la colline et ferme une ellipse irrégulière dont le plus grand axe est orienté d’Est en Ouest. Une ancienne voie longe le flanc nord du castrum ; elle relie par les sommets la ville de LORGUES à celle des ARCS. La partie orientale de l’ensemble, étroite et élevée, a été fortifiée indépendamment du reste. La partie occidentale, plus basse, plus large et plus accessible, comporte des aménagements urbains dont le plan nous échappe. Nous supposons cependant que l’implantation de l’habitat doit suivre les courbes de niveau. Le castrum est protégé à l’est et au sud par des falaises. En revanche, les côtés nord et ouest dépourvus de toute protection naturelle demandaient la mise en place d’ouvrages défensifs complexes.
Plus d'informations sur les fouilles en suivant ce lien :
Taradeau (Var) fouilles du castrum médiéval 1977
Extrait des Annales de la Société des Sciences Naturelles et d'Archéologie de Toulon et du Var - 1977 Sondages Archéologiques au lieu-dit " La Tour " Commune de TARADEAU (Var) (Année 1977) Par...
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LA CHAPELLE SAINT-MARTIN ET LA TOUR DU TARADEL
La chapelle Saint-Martin - Site classé
D’une grande sobriété, cet édifice de style roman daté du 12e siècle ne possède pas de portail d’entrée. L’appareil extérieur est régulier, deux étroites baies ébrasées ouvrent le mur gouttereau sud et deux portes sont percées dans le mur nord. Un oculus orne la façade occidentale tandis qu’une baie cruciforme occupe le pignon orienté au levant. Une dernière baie ébrasée éclaire l’abside. L’intérieur se compose d’une nef unique à deux travées séparées par un arc doubleau. La voûte en berceau légèrement brisé s’achève sur un arc triomphal percé d’une croix latine. L’abside, dite en « cul de four », abrite un simple autel de pierre.
La tour-donjon.
De plan quadrangulaire cette tour du 12e siècle domine l’ensemble de la vallée de l’Argens et les gorges de la Floreye. Partie intégrante du castrum, elle est construite en petit appareil à bossage et en grand appareil pour les chaînages d’angle. A l’origine elle comportait cinq étages dont l’accès (la porte d’entrée) était situé au niveau du premier étage de la façade sud. Plusieurs meurtrières entourent l’édifice.
Merci à Xavier CREST, de l'association Tarad'oppidum, et à Bénédict LACAVALERIE
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