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15 novembre 2015 : visite du site médiéval d'Aspremont.
Perchés au sommet de la montagne, les vestiges du village dominent la vallée du Var. On y accède par un sentier abtupt. Quelques indices laissent penser qu'il s'agit du chemin médiéval car il suit les fortifications ; il est tortueux ; ses "cailloux" sont en fait des traces d'éboulis de taille.
Un peu d'histoire :
L'endroit est occupé depuis longtemps. On retrouve des castellaras dans le secteur, ainsi que des tegulas.
- Au Moyen Âge, la famille Rostaing construit le château, la chapelle, l'habitat, les enceintes (doubles pour pouvoir accueillir rapidement les villageois alentour en cas d'alerte).
Les Rostaing occupent le fief pendant deux siècles. En 1325, Daniel Marquesan l'achète.
Le ravitaillement en eau s'effectue soit à dos d'homme ou de mulet, soit au moyen d'une pompe de relevage de l'eau du Magnan.
- En mai 1426, les désagréments, parfois fantaisistes, de la position sont exposés :
- pénurie d'eau
- position extrême nord du territoire, ce qui met les paysans à plusieurs heures de leurs terres.
- trop grand éloignement avec Nice pour les échanges (la route de fond de vallée n'est construite qu'au XIXe siècle).
- sécurité illusoire depuis l'invention de la poudre à canon.
- du fait des forêts alentour, le château est exposé aux ouragans et à la foudre.
L'acte d'abandon du village est signé le 25 mai par 240 chefs de maison, avec 222 "croix" et 18 signatures.
- La population déménage plus bas, de nouvelles maisons sont construites, habitées au fur et à mesure.
Au sommet, visible depuis la vallée, un arc "médiéval" construit par le syndicat d'initiative, mis en lumière la nuit...
Les ruines de la chapelle sont les mieux conservées...
Les vestiges se mêlent à la végétation...
Une fenêtre ou une meurtrière s'ouvrait sur le Var...
De l'autre côté, les vallées de l'est avec le vieux bourg ruiné de Châteauneuf-Villevieille, à deviner sur la montagne, en face...
Au sommet, les guetteurs...
L'après-midi, nous redescendons vers la grotte.
Sur le chemin, halte devant la vallée et le village de Tourrette- Levens. Là se trouvait un lac au quaternaire...
L'entrée de la grotte apparaît. Son accès est facile...
Une vaste salle nous accueille, relativement sèche...
La grotte, creusée par une rivière, ou grotte de faille à la faveur d'un mouvement tectonique, n'a jamais été fouillée. Elle abrite d'autres salles cachées à l'extrémité de boyaux étroits, non accessibles actuellement.
En plus des visiteurs de passage, la grotte est habitée par l'hydromante italicus strinatii, qui vit en Amérique, en Ligurie et ici. C'est une petite bête qui ressemble à une salamandre et que nous n'avons pas rencontrée lors de notre bref séjour dans ses quartiers.
La visite s'achève. Nous quittons la grotte obscure. Le soleil réchauffe le paysage, l'arbre vivant et l'arbre mort...
Là-haut, l'arche veille sur la garrigue...
Merci à l'organisateur pour cette belle balade entre cimes et profondeurs...
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