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6 décembre 2015
La visite commence par le monastère de Cimiez.
L'après-midi est consacrée aux installations hydrauliques du mont Vinaigrier.
- LE MONASTÈRE DE CIMIEZ
Dans les années 1543-1546, les Franciscains recherchent un terrain. Un accord est conclu avec les Benedictins. Les Franciscains échangent leurs possessions avec celles des Bénédictins, situées à Cimiez.
Le site comporte alors une église médiévale - déjà mentionnée au XIe siècle, ainsi qu'au XIVe et XVe siècle - en mauvais état et un logement inhabitable.
Un petit cloître est construit en 1546. Une citerne est rescensée en 1557, avec une inscription commentant sa construction. Un différent entre les moines et un voisin est également consigné à cette époque au sujet de racines de figuiers mitoyens qui viennent abîmer la citerne.
En 1644, le monastère devient trop étroit. On rajoute une nouvelle aile avec la construction du grand cloître. Le porche est érigé entre 1662 et 1695 à l'initiative du comte Caissoti. En 1681, une nouvelle sacristie et une bibliothèque complètent l'ensemble.
La deuxième aile du grand cloître est construite en 1700, la troisième en 1716. En 1724, un état des lieux indique :
- 2 dortoirs pour les moines
- un dortoir pour le noviciat.
En 1739, la quatrième aile est ajoutée, puis en 1758, un nouveau noviciat est installé au 2ème étage, à la place de l'actuel musée franciscain.
En 1739, pendant la Révolution, le monastère devient bien national, sert de caserne et d'hôpital.
En 1804, la Croix de marbre, datée de 1477, est installée sur la place du monastère. Fortement dégradée par des actes de vandalisme, elle est restaurée et transférée dans l'église du monastère de Cimiez. Une copie sera érigée à sa place à l'extérieur.
Au 19ème siècle, réalisation de la façade néogothique. Trois nouvelles chapelles sont ajoutées, ainsi que des fresques ; l'ancien noviciat est détruit. Dans un souci de symétrie, toutes les chapelles ont les mêmes proportions. En 1857, ajout d'une dernière petite chapelle, et en 1858, d'une nouvelle fresque.
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Quelques images de l'église...
Quelques détails :
Le jardin :
À partir du 17ème siècle le jardin se développe jusqu'à l'oppidum ligure. En 1793, c'est un jardin potager avec quelques pieds de vignes pour la sacristie.
En 1927, il devient jardin public ; les fleurs remplacent les légumes. En 1938, des bassins sont rajoutés. On trouve des pierres de réemploi dans le jardin.
L'ensemble du monastère est classé monument historique en 1993, les jardins et le cimetière en 1994.
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Quelques photos...
Le jardin... au mois d'avril ! Un petit air de printemps dans la grisaille...
Revenons en décembre. À l'approche de Noël, une exposition des crèches du monde court le long du cloître...
Nous avons également visité le cimetière attenant au monastère. Les photos sont interdites, alors...
... nous partons pour le mont Vinaigrier.
- LES INSTALLATIONS HYDRAULIQUES DU MONT VINAIGRIER :
Situé à 357m d'altitude, il domine la rive gaughe du Paillon et les quartiers est de Nice. Géologiquement, il est constitué d'une couverture secondaire du Trias, du Jurassique et du Crétacé supérieur de formation marno-calcaire.
Première halte devant un regard débouchant sur des galeries horizontales...
La nappe phréatique est trop basse pour un forage. Les galeries font office de drains pour collecter l'eau qui s'infiltre dans le sol.
Cette eau est amenée à une citerne...
... continue son parcours vers deux autres citernes en contrebas...
... dévale les talus...
... jusqu'à la quatrième citerne sur laquelle nous déambulons dans les couleurs de l'automne.
Plus bas, une nouvelle galerie de 100m de profondeur se termine par trois petites galeries non bâties, avec des marnes qui contiennent des critaux de gypse (Trias).
L'endoit humide offre une végétation de fougères contrastant avec les oliviers alentour...
La culture des oliviers était importante. Il reste des vestiges d'un pressoir à huile et de deux bassins de décantation. L'huile avait plusieurs utilités :
- 1ère pression pour la consommation
- 2ème pression pour le savon
- 3ème pression pour les lampes à huile. Pour ce faire, il y avait ébullution avec l'eau et donc bassins de décantation pour laisser remonter l'huile.
Aujourd'hui, les restanques conservent quelques murs de pierres, les oliviers ne sont plus taillés, mais le paysage, magifique et coloré malgré le ciel gris de décembre, s'étale toujours jusqu'à la mer...
Ci-dessous, des explications plus précises données par Monsieur Geist :
Merci au CHAAM pour les belles balades, à Benedict pour ses explications passionnantes, à tous pour la chaleureuse ambiance .
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