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22 mai 2016 : Coursegoules. La visite commence par l'église médiévale Ste-Marie-Madeleine
- L'ÉGISE SAINTE-MARIE-MADELEINE
La première mention de l'église date de 1312. Elle a été agrandie au XVIIe siècle par deux collatéraux. Sur le toit, une structure arrondie devait appartenir aux remparts.
Bien que des écrits parlent de deux ailes dès 1654, on retouve, gravée sur le collatéral sud, la date 1658...
L'intérieur, en art roman, est sobre.
La copie d'un retable attribué aux Bréa (1514 - 1517) a pris la place de l'original, volé le 3 mars 1999.
Nous partons ensuite pour une marche champêtre vers l'église St-Michel de Lagnes, grimpons dans un paysage ouvert et verdoyant, propice à la sérénité...
... jusqu'à l'église St-Michel.
- L'ÉGLISE SAINT-MICHEL
Elle daterait de la même époque que l'église Ste-Marie-Madeleine. En 1312, la première citation à son sujet indique qu'elle relève du domaine de l'abbaye de Lérins.
Cependant, la chapelle est sans doute antérieure à celle de Coursegoules. On retrouve des éléments en faveur du XIe siècle, comme ces petits murs bas de séparation.
Elle abrite une stèle funéraire romaine datée à partir du IIe siècle. Deux personnages y sont gravés ainsi qu'une inscription latine :
FUSCO SECUM
DI. F. ANNORUM
XIX ET FAVORI. SEC
UNDI. F. ANNORUM
XII. DEFUNCTIS. SECUM
..S...NICENTI. F. ET VELIA
FAVORIS. F. PARENTES F
La traduction :
“ A Fuscus et Favor, fils de Secundus, mort l’un à 19, l’autre à 13 ans, Secundus fils de Nicentus et Velia, fille de Favor leurs parents, ont élevé ce monument ”.
Le nom romain se particularise par l'usage de trois noms. Sur cette stèle figurent trois générations de personnages : les enfants, les parents, les grands-parents.
À côté de la stèle, des fragments soit d'une autre stèle, soit d'un chancel.
Le chancel est une clôture de pierre ou de bois séparant le choeur de la nef.
Le mystère demeure... et le pique-nique n'attend pas !
En quittant le site, nous repérons une énigmatique petite croix gravée sur un rocher, émouvante et poétique... si discrète...
Nous la laissons à sa quiétude et partons à la recherche d'installations hydrauliques.
- LES INSTALLATIONS HYDRAULIQUES
L'installation est agencée ainsi :
- une galerie vers l'ouest
- une autre galerie qui collecte l'eau du bassin
- un abreuvoir
D'où vient l'eau ?
Sur les calcaires du Jurassique, les marnes et les calcaires jaunâtres du Crétacé s'érodent. Les couches se chevauchent. Les calcaires du Jurassique s'érodent aussi, ce qui donne des éboulis qui s'organisent sur les marnes du Crétacé.
Quand l'eau s'infiltre, elle va jusqu'aux marnes et ressort. La source, ici, est abondante. L'eau est captée à l'horizontale pour irriguer les cultures.
L'eau court entre les herbes, nous, nous marchons sur le sentier, vers le village. Sur le chemin, une anedocte étonnante nous a été révélée :
Tintin aurait eu son parc de loisirs dans le secteur !!!
Appelé "Tintinville", le parc n'a vécu que quelques étés au début des années 60. Il était situé quelque part sur l'image ci-dssous...
Pour plus de renseignements sur l'affaire "Tintin à Coursegoules", voir là-dessous :
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Il y a 50 ans, Tintin avait un pied-à-terre à Coursegoules
Le nom de Tintin est associé au Congo, à la Chine et ses lotus, à l'Amérique, à la Lune ou au Château de Moulinsart. Mais rarement à la Côte d'Azur. Et pourtant... Il y a un demi-siècle, l...
- COURSEGOULES
Situé à 1000m d'altitude, le village fortifié est entouré de champs en restanques et de forêts. Son nom viendrait de Cor - Seg, soit "rocher" - "hauteur".
Il est mentionné au XIe et XIIe siècle par Corsegola, et castrum de Corsegolis.
Nous avons fait le tour des portes du village et des portes des maisons en commençant par la porte supérieure et le château...
Le château daterait du XIIIe siècle, mais il a été remanié. Il a appartenu à la lignée des Villeneuve jusqu'en 1620. Puis, quand Coursegoules est devenue ville royale, le château est passé aux Pénitents Blancs.
On peur voir encore quelques meurtrières, ainsi qu'une partie du chemin de ronde des remparts.
Les linteaux, à l'architecture variée, se succèdent...
Au bas de la porte de l'église, une drôle de sculpture...
Plus loin, la maison "Freinet" dont la façade a été décorée en terre cuite par ses élèves lors d'ateliers pédagogiques...
Le milieu de la fresque représente la mère nourricière ; au-dessus, ce sont les métiers exercés à Coursegoules...
La fresque date des annés 50/60.
Après la maison "Freinet", cap sur la maison "Diane de Poitiers"... une imitation XIXe dont nous ne savons pas grand-chose...
Visite se poursuit par ruelles ombragées...
... jusqu'à la porte inférieure "Le Pountis"...
Sur la façade, une fenêtre à l'encadrement particulier...
... donne sur un panorama superbe...
Suivant les remparts, ou ce qu'il en reste, nous sortons du village... Au 80, rue de la Placette, un fragment d'inscription latine est visible sur une pierre de réemploi dans le mur d'une maison...
D'après la thèse de Stéphane Morabito, sur la pierre sont inscrits les mots : TERRA MATER
dont la traduction serait : TERRE MÈRE, en faveur d'une dévotion à Cybèle.
Ci-dessous, un lien vers archéo-alpi-maritimi qui donne une autre lecture...
/https%3A%2F%2Fwww.archeo-alpi-maritimi.com%2Fimages%2Fgravure_blancons.jpg)
Il s'agit d'un fragment d'une inscription latine, insérée dans le mur de la maison Falibois à 2m du sol. Elle a été remarquée par R et P .J . Picco. On lit sur la première ligne TERRAEM, la ...
http://www.archeo-alpi-maritimi.com/gravure_terraem_coursegoules.php
Retour vers le village. Nous remontons par la dernière porte...
... croisons la vieille cloche au passage...
... et terminons la journée en trinquant à la fontaine...
... à la santé de nos valeureux organisateurs ! Un grand merci à tous !!!
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