20/05/2018
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
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PROGRAMME
- Découverte d'un sarcophage romain à double compartiment sur le bord d'une voie antique (voie Aurélienne).
- Puis longue descente sur un ancien chemin (sans doute toujours la voie Aurélienne), jusqu'à un pont sur la Cagne, dans un paysage à peu près conservé ou redevenu sauvage avec de vieux moulins envahis par la végétation.
- Parcours souvent "sportif" pour découvrir les ruines d'une usine hydroélectrique et le béal, dit du Tacon, qui permettait de faire tourner la turbine.
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- LE SARCOPHAGE ROMAIN
Il s'agit d'une cuve sépulcrale à double compartiment, datée de la seconde moitié du IIe siècle ou de la première moitié du IIIe, en calcaire.
D'abord employée dans le mur d'une bastide sur le chemin de la Baronne, puis enfouie pendant 80 ans, elle a été exhumée en 1981 et placée dans une niche murale dans le jardin de la mairie..
Une inscription est gravée sur les deux cartouches, séparées par une bande centrale verticale décorée de motifs végétaux stylisés, en relief.
Sur le compartiment de gauche :
Cremonio Albuci fi(lio) / Aulino immatura / aetate decepto (ui) vi/xit ann(os) XII et Vinicio / Ingenui filio Aulino / prima aetate [erepto] / q(ui) vixit an[n(os)...] / Vibia Ma[terna filiis] / piissimis [et dul] / ciss[imis fecit].
"A Cremonius Aulinus, fils d'Albicius, que la mort a prématurément surpris, qui a vécu 12 ans, et à Vinicius Aulinus, fils d'Ingenuus, surpris dans son premier âge, qui a vécu (...) ans, Vibia Materna a élevé (le monument) à ses fils très pieux et très chéris."
Sur celui de droite :
Cremonio Albucio / dec(curioni) Vint(iensium) IIvira(li) / sacerdotali et om/nibus honoribus fu/ncto Vibia Mater/na marito incom/parabili fecit.
"A Cremonius Albucius, décurion des Vintienses, parvenu au duumvirat, à la prêtrise et à tous les honneurs, Vibia Materna à son mari incomparable, a élevé (le monument)."
Des informations sur le sarcophage en suivant les liens ci-dessous :
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- LE FOUR À CHAUX, LE PONT ET LES MOULINS
Nous quittons l'Antiquité pour une époque plus récente. Sur le chemin qui descend vers les vestige d'un moulin à blé, nous croisons les traces d'un four à chaux, dissimulé derrière la végétation.
Un four à chaux consiste à creuser un trou dans lequel s'entassent couches de pierres calcaire et de charbon de bois que l'on laisse brûler.
La région est riche en calcaire et en chênes. Le bois était aussi utilisé pour faire le charbon de bois.
Pour traverser la rivière, un pont large et solide permettant d'accéder au moulin situé sur l'autre rive.
Caché par la végétation, les ruines du moulin à blé...
Une meule est toujours en place
Pour faire fonctionner un moulin, il faut de l'eau, une roue ou une turbine. Celui-ci était équipé d'une turbine située dans ce trou.
Le système d'évacuation au-dessous du moulin...
En amont, un autre moulin...
Des informations sur les moulins de la Cagne en suivant le lien ci-dessous :
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- LE BÉAL DIT DU TACON ET L'USINE HYDROÉLECTRIQUE
Dans une végétation conservée, sans traces d'agriculture...
... un béal remarquable longe la falaise...
... ou la traverse sous un tunnel...
... jusqu'au captage.
De l'autre côté, à l'aplomb de l'usine, une vanne permettait de contrôler le débit de l'eau...
... et une grille retenait les branchages qui pouvaient y tomber.
Pour atteindre l'usine, un sentier descend à travers la forêt jusqu'au bord de la rivière, débouche devant une falaise aux lichens colorés, avec une grotte aux stalactites...
Les vestiges de l'usine se dressent, envahis par les arbres...
Construite dans les années 1910, elle a été restaurée dans les années 20 et abandonnée dans les années 30.
Au mur, quelques "porcelaines" ébréchées...
Au sol, les restes de l'alternateur...
... dans un décor de forêt vierge...
A droite, le système hydraulique qui plonge sous le plancher....
... pour ressortir ici.
Le système hydraulique au-dessous du plancher...
Des informations sur le canal et l'usine en suivant le lien ci-dessous :
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Ainsi s'achève la journée, riche de découvertes passionnantes, en remerciant chaleureusement notre guide, Bénédict Lacavalerie.
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