
08/03/2020
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Visite du camp des Tourres (période antique) et du Castellas (site médiéval).
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Les puits
Nous commençons la balade par trois puits énigmatiques pour lesquels nous n'avons aucune explication.
Nous en croisons quelques autres le long des sentiers.
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LE CAMP DES TOURRES
Situé sur un plateau à 260 m d'altitude, d'une superficie de 9000 m², le camp des Tourres est une enceinte équipée de cinq tours, dont trois importantes.
Il se compose d'un avant-mur (sur le plan, la partie en bas à gauche avec les deux flèches indiquant des entrées) derrière lequel se trouve un double-mur et le mur d'enceinte.
On y trouve aussi les vestiges d'un four à chaux d'époque plus tardive, les pierres de l'enceinte ayant servi pour fabriquer la chaux.
Certaines tours, encore en élévation, couvrent les différents accès de l'enceinte, en faveur d'une structure de défense, surveillance, contrôle.
En cheminant sur le mur d'enceinte, une porte...
Datation :
D'après les caractéristiques archéologiques et le matériel retrouvé, le camp daterait du 1er siècle avant J.C jusqu'au 2eme siècle après J.C.
Le matériel a été trouvé au niveau de la lettre E sur le plan.
On y a retrouvé également des meules circulaires en basalte et andésite.
L'andésite provient des bombes volcaniques suite à l'éruption du volcan de Biot, à l'ère terciaire.
Le basalte le plus proche est à Toulon où il y eut une exploitation de meules depuis l'époque romaine.
Hypothèse selon le colonel Bretaudeau :
Selon l'implantation et le mobilier, le camp aurait été aménagé en 154 avant J.C.
A cette époque, la région était occupée par les Déciates, entre la Siagne et le Loup, et les Oxybiens, de l'autre côté de la Siagne.
Ces deux tribus assiégèrent les villes massaliotes Nikaia et Antipolis (155-154 avant J.C). En réaction, les Massaliotes firent appel aux Romains pour sécuriser leur possession. L'enceinte aurait pu servir aux troupes romaines pour surveiller, contrôler la population.
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LE CASTELLAS
Situé sur un sommet à 189 m d'altitude, d'une superficie de 3000 m², le Castellas, d'époque médiévale, permet de voir le Loup et la Miagne. Avec ses deux apics et ses deux versants abrupts, le site est intéressant sur le plan de la défense.
Il possède :
Une cour basse avec enceinte basse
Une cour haute avec enceinte haute (à la lettre B sur le plan de Catherine Poteur)
Un donjon au sommet
La première mention de l’existence du château date de 1178 sous le nom Castro de Roccaforte, le mot castro étant en faveur d'un élément fortifié.
On retrouve aussi la mention d'une famille de Roquefort avec Aldabert de Roquefort qui remonte avant 1038.
En examinant plusieurs actes, on peut déduire que Roquefort existait avant 1062. Le château aurait été construit dans le premier tiers du XIe siècle.
Le site aurait connu trois états :
-L'état 1 : l'installation au XIe siècle. La construction de l'église Saint-Michel date de cette période. Entre 1113 et 1138, elle devient église paroissiale, relève de l'Abbaye de Lérins.
-L'état 2 : les périodes troublées du XIIe siècles, les conflits entre l'Abbaye de Lérins et les seigneurs locaux suite à la réforme grégorienne.
-L'état 3 : le XIVe siècle et l'arrivée du moine brigand, Féraud de Cabris (dont la première mention date de 1341) qui investit le château abandonné (1319, le lieu est indiqué comme inhabité). Il y aurait fait des aménagements, installé une citerne, construit un logis.
L'église
Dans l'enceinte haute :
- un mur
- la citerne
- le logis
- le donjon
Au XVe, XVIe siècle, trois belles maisons sont bâties à l’extérieur de l'enceinte. Elles seront désertées à l'époque moderne.
A la fin du XVIe, début XVIIe siècle, le nouveau village de Roquefort-les-Pins est construit.
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LE REPORTAGE DE JEAN-PIERRE CAVELAN
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Un immense merci à Michèle Bianchi, Denis Biette et Bénédict Lacavalerie pour cette magnifique balade !
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