
04/02/2018:
Sortie du CHAAM à Tourrettes-sur-Loup
Cliquer sur les photos pour les agrandir.
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TOURRETTES-SUR-LOUP
Le territoire de Tourrettes-sur-Loup a été occupé dès le Paléolithique moyen. Dans la grotte de Pié Lombard quelques restes d’homme de Néandertal ont été retrouvés. L’occupation paléolithique de Pié-Lombard date d’environ 70 000 ans.
Le village date du Moyen-Âge. La première mention faisant référence au site de Tourette sous le nom de Castrum de Torretis date de 1024. La ville s'organise autour du château et les maisons, construites jusqu'au bord des ravins, servent de remparts.
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L'ÉGLISE SAINT-GRÉGOIRE
L'église semble ancienne car elle est située en dehors du village ; peut-être même existait-elle avant ce dernier...
La première mention date de 1312. En 1496, elle est citée comme église paraoissiale.
Son architecture est compliquée ; elle a été plusieurs fois remaniée. Des portes ont été fermées...
... des fenêtres sont bizzarement placées...
On trouve dans le mur plusieurs pierres de réemploi...
... une ryolite
... ainsi que deux contrepoids à treuil rectangulaires, utilisés pour la construction d'un banc le long de la façade méridionale. Leur provenance est inconnue. Bien que la date de construction de ce banc soit impossible à déterminer, elle semble relativement récente.
A l'intérieur de l'église...
... derrière l'autel se cache un autel votif dédié à Mercure...
Un triptyque de facture récente mais d'inspiration XVe...
... une gueule de lion, ou ce qu'il en reste...
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LE VILLAGE
Le château, remanié, est devenu l'Hôtel de Ville.
La cour attenante, avec la tour, est la partie la plus ancienne
Dans les rues, des linteaux parfois datés...
... de belles portes...
... un blason martelé...
... des pierres de réemploi...
La visite de village se termine avec cette tour dont la base médiévale, plus large, se distingue bien de l'étage supérieur plus récent...
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UNE HUILERIE RUPESTRE ?
Plan-de-Buisson à Tourrettes-sur-Loup
Sur un replat de molasse, à côté du ruisseau des Bouirades, trois trous plus ou moins circulaires, d'environ 60cm de diamètre sur 3 à 4cm de profondeur ont été creusés. Ils sont artificiels car on distingue la trace des outils sur les bords.
De ces trous partent des rigoles, elles aussi creusées par les hommes car, elles aussi, comportent des traces d'outils. De plus, si ces rigoles étaient naturelles, elles se seraient prolongées de part et d'autre du trou.
On trouve aussi, à proximité des ces creux, d'autres trous plus petits et réguliers de 9,5cm de profondeur et de diamètre, probablement pour recevoir des poteaux.
La première hypothèse, celle de Paul Clément, serait la présence d'une huilerie rupestre. Les gros creux auraient été destinés au pressage des olives et l'huile aurait été récupérée par les rigoles et amenée jusqu'à l'abri sous roche.
Cette hypothèse n'est pas confirmée car il n'y a pas de bassin de décantation, ni de d'arrivée d'eau pour les pistes, malgré la présence d'une citerne au dessous de la structure. De plus, les grands trous et les petits ne semblent pas dater de la même époque.
Cependant, il n'y a pour l'instant aucune autre hypothèse que celle de Paul Clément.
Le mystère reste à élucider...
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Un grand merci à Bénédict Lacavalerie, notre guide du jour...
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