27/02/2022
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LA-COLLE-SUR-LOUP
Un peu d'histoire :
La découverte de tegulae et autres éléments datés du Haut-Empire laisse présager une occupation du site depuis le Ier ou IIe siècle.
Au Moyen Âge, aux alentours de 1113 d'après les recherches de nos vaillantes guides, les habitants de La Colle-sur-Loup étaient intégrés à la commune de Saint-Paul-de-Vence.
Au XVIe siècle, suite aux attaques de Charles Quint, François Ier entreprend la construction des remparts de Saint-Paul-de-Vence. Pour ce faire de nombreuses demeures sont détruites et les habitants se déplacent au « bourg de la Colle ».
En 1792, le bourg devient la commune de La Colle-sur-Loup.
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LA BERGERIE DES CROTTES
La bergerie se situe sur le territoire de la Colle-sur-Loup, au lieu dit le Couladon. On y accède par un chemin caladé.
Le terme de crotte signifie en provençal la voûte.
En arrivant sur le site, on découvre le mur externe de l'enclos...
Puis, les bâtiments ..
La bergerie est de plan rectangulaire, elle mesure 30m de long sur 20 m de large.
Elle se compose de deux corps de bâtiment :
- l'un à l'ouest comprend une pièce commune et deux salles réservées au bétail
- l'autre forme un enclos non couvert à l'est
Ces deux bâtiments sont séparés par un long couloir central, anciennement recouvert par une voûte partiellement conservée au nord.
La porte d'entrée de la pièce d'habitation, en bel appareil, est assez semblable aux portes que l'on rencontre dans certaines habitations du XVI siècle.
La pièce d'habitat a pour dimensions 4m x 5m.
Elle comprend four, cheminée et réservoir pour l'eau avec au pied, un petit bassin.
La grande cheminée de la face sud et le four débouchent directement sur le toit.
Sur le mur ouest, deux logettes et sur la face Nord, une ancienne porte condamnée ultérieurement qui donnait accès à la salle d'à côté.
Les deux autres salles sont réservées au bétail.
La première, avec ses deux ouverture en arcade, mesure 8,5m x 5m. La seconde, la plus grande, 13m x 5m, présente trois ouvertures en arcade.
Des éléments d'architecture, notamment les arcs diaphragmes, c'est-à-dire surmontés d'une portion de mur, témoignent des XIVe et XVe siècle en Provence.
La voûte en berceau plein cintre (arc qui fait d'une courbure constante, cylindre continu) remonte au moins au XVIIe siècle.
On accède à l'enclos en passant sous des arcades.
L'enclos, en pente, est long de 17m pour une largeur de 10,2m.
Il est entouré par un grand mur de 3m de haut.
Côté ouest, derrière la bergerie, une petite construction en gradins, en pierres de Biot, remarquablement bien conservée servait à recouvrir l'arrière du four.
Pour construire, il fallait de la chaux... ce qui expliquerait l'existence d'un four derrière la bergerie...
Sources :
Deux études trouvées aux archives départementales, élaborées sur le lieu.
- Celle de Georges Brétaudeau, ancien président de l'IPAAM, commandée en 1988 par la direction des antiquités, car le site était menacé à époque par la construction d'un golf. Cet article très détaillé est paru dans les mémoires tome 31 en 1989.
- Autre étude à mentionner celle de J.C. Poteur, médiéviste bien connu de la région, qui a beaucoup œuvré au sein du conseil général au recensement du patrimoine. Le document de travail est paru dans le répertoire du service du patrimoine culturel des Alpes-Maritimes, en 2002.
Et remerciements :
A Monsieur Minéi, président de l'association Séi Sacouliés, association de sauvegarde du patrimoine collois, pour les renseignements de terrain et à Jean-Louis pour la découverte...
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LE PLANTIER
Le Plantier désigne un enclos bâti au XIXe siècle, il est situé au Nord du village.
Ce devait être une immense enceinte en pierres sèches protégée qui aurait dû devenir une oliveraie ou un champ de cultures suite aux catastrophes climatiques de 1838.
Nous sommes en 1838, à la Colle, les conditions climatiques sont terribles, les récoltes sont détruites, les arbres se fendent, la population est affamée et inactive.
Un Collois, Jean Baptiste BERNARD, dont l’agriculture fournissait les rentes, décide de construire en attendant des jours meilleurs une enceinte de pierres sèches sur un de ses terrains situé à Montgros afin d’y établir une oliveraie et nombre de cultures maraîchères.
Les volontaires se précipitent pour obtenir un salaire même minime, les hommes extraient, taillent et dressent les pierres en murailles de plusieurs mètres, les femmes, les enfants épierrent et comblent l’intervalle des pierres de façade ajustées à sec, d’autres avec leurs paniers emportent les éclats inutilisés créant d’énormes amas d’éboulis. Ânes, Mulets et charrois sont également mis à contribution !
D'après les propos d'un ancien du village, propos que cette personne tenait elle-même de ses parents, M. Bernard les aurait payés 2 sous par jour.
On imagine aisément l’activité fébrile qui devait régner sur ce chantier avec les moyens modestes de l’époque utilisés pour un spectaculaire résultat mais resté sans suite .
Une théorie avance que ce Jean Baptiste BERNARD créa ce chantier pour venir en aide à la population colloise et s’y ruina avant d’avoir pu le rentabiliser. Rien ou pratiquement rien ne fut planté ; il demanda même un dégrèvement d’impôt pour subsister dans son action.
Plus d'informations sur le lien ci-dessous :
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LA CHAPELLE DE L'HÔTEL DE L'ABBAYE
L’abbaye dépendait du monastère de Saint-Véran, fondé par Charlemagne.
La chapelle daterait du XIIIe siècle. Aujourd’hui, elle fait partie de l’hôtel et n’est plus visitable.
Les deux images ci-dessus ont été empruntées à l'album de Jean-Pierre Cavelan, album que vous pouvez consulter ci-dessous.
Merci à lui pour le partage.
Les photos de Jean-Pierre Cavelan
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Merci à nos guides, Michèle BIANCHI, Catherine ELLEOUET
et Jean-Louis DEPARDIEU
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